Méditation sur le livre de la Genèse chapitre 1 et 2:1–3 (Partie 1) La création des cieux et de la terre (Genèse 1)
Introduction
Le livre biblique de la Genèse contient un message existentiel de très grande importance parce qu’il explique que Dieu est à l’origine de la création matériel, l’univers et la terre, mais aussi, qu’il est à l’origine de la vie. Bien évidemment, parmi les humains, il y a ceux qui y croient et ceux qui pensent qu’il ne s’agit que d’un mythe, ils n’y croient pas. Ces deux aspects de la controverse sur l’origine de la vie, seront traités ultérieurement (sur la méditation sur le chapitre 1 de Genèse). La dimension existentielle du récit de la création déterminera l’orientation générale de la vie de l’être humain, selon qu’il y croit sincèrement ou pas. Si effectivement Dieu existe, il convient de lui obéir (Michée 6:8). Si Dieu n’existe pas, mangeons, buvons car demain nous mourrons (1 Corinthiens 15:32).
L’apôtre Paul, a écrit sous inspiration, que toute écriture (dans la Bible) est inspirée de Dieu (2 Timothée 3:16,17). A son époque, il y a environ deux mille ans, le livre de la Genèse avait été écrit par Moïse, environ 15 siècles auparavant. Cependant, si effectivement l’esprit saint de Dieu a guidé Moïse pour rédiger ce livre, il semble qu’il soit une compilation de récits historiques. Il est possible que Moïse ait fait un travail d’historien, en étant guidé par l’esprit saint, en compilant des récit historiques, issus d’une tradition orale, voire mieux, d’une tradition écrite. Certains détails montrent qu’effectivement il s’agit d’une compilation de récits historiques. Voici les conclusions ou les introductions des différentes parties de la Genèse: “Ceci est l’histoire des cieux et de la terre, au temps de leur création, au jour où Jéhovah Dieu fit la terre et le ciel” (Genèse 2:4). Moïse semble à la fois conclure comme s’il avait terminé la première partie de son récit historique et introduire en même temps la seconde partie, qui pouvait être écrite, ou le résultat de la mémorisation d’une tradition orale du récit de la création des cieux et de la terre, mentionnée tout le long du chapitre 1 et le tout début du chapitre 2, enchainant sur le récit du chapitre 2 (“Ceci est le livre de l’histoire d’Adam” (Genèse 5 :1) ; “Ceci est l’histoire de Noé” (Genèse 6:9)).
La méditation sur le livre de la Genèse ne sera pas exhaustive, mais fera ressortir les points historiques et d’enseignement les plus importants sur les questions existentielles. Pour avoir une excellente connaissance de ce livre, il convient de lire tout simplement les cinquante chapitres. La Genèse est un livre d’histoires bibliques très facile à comprendre et dont le récit est captivant. En lisant la Genèse tout en mémorisant les grandes lignes du récit historique, nous pouvons mieux comprendre les allusions historiques dans l’enseignement du Christ, et des lettres de ses apôtres et disciples, dans le Nouveau Testament. Afin d’encourager les lecteurs qui ne l’ont pas fait, à lire la Genèse, voici les différentes parties générales de ce livre:
- Genèse 1:1–2:3: le récit de l’aménagement de la planète Terre en vue d’accueillir la vie végétale, animale et humaine.
- Genèse 2:4–25 : le récit plus détaillé de la création des animaux et ensuite, d’Adam et Eve.
- Genèse chapitre 3: l’entrée du péché dans le monde et le jugement par Dieu, de Satan, Adam et Eve, assorti d’une promesse (verset 15).
- Genèse chapitre 4: la naissance des premiers enfants d’Adam et Eve, la jalousie de Caïn qui le conduisit à assassiner son frère Abel.
- Genèse chapitre 5: cette partie contient des informations généalogiques avec une liste de noms.
- Genèse chapitres 6 à 9: c’est le récit de la vie de Noé (introduit au 5:32 et qui commence véritablement au 6:9), qui nous permet de comprendre les raisons qui ont amené Dieu à décréter la venue d’un déluge sur la terre. La construction de l’arche, ses dimensions, le récit du déluge, et sa vie postdiluvienne.
- Genèse chapitre 10: cette partie contient des informations généalogiques avec une liste de noms, comme le chapitre 5.
- Genèse 11:1–9: c’est le récit de la rébellion de Nimrod contre Dieu, la fondation de la ville de Babylone et la confusion des langues.
- Genèse 11:10–32: c’est l’histoire de Sem, qui nous permet de mieux comprendre les liens généalogiques entre Sem et Abraham (il fort possible que le Melkisédec rencontré par Abraham, mentionné en Genèse 14 :18, soit Sem en personne, son ancêtre).
- Genèse chapitres 12 à 25:11: le récit de la vie d’Abraham.
- Genèse chapitre 19: le récit de la vie de Lot, sa femme et ses deux filles, lors de la destruction de Sodome et Gomorrhe.
- Genèse 25:12–18: la vie d’Ismaël, le premier fils d’Abraham avec Agar, sa servante.
- Genèse 25:19–28:9: le récit de la vie d’Isaac avec les différentes péripéties entre ses deux fils jumeaux Jacob et Esaü.
- Genèse 28:10 au chapitre 37 (sauf le chapitre 36 qui mentionne l’histoire d’Esaü, plus par une liste généalogique, comme aux chapitres 5 et 10): le commencement du récit de la vie de Jacob, sa fuite, son travail chez son oncle Laban, son mariage avec ses deux cousines, Léa et Rachel, la naissance de ses douze enfants et bien d’autres évènements passionnants.
- Genèse 38: le récit de la vie de Juda, fils de Jacob, l’épisode particulier entre lui et Tamar sa belle-fille, de ses deux premiers fils.
- Genèse chapitre 39 à 50: c’est principalement le récit passionnant de l’exil forcé de Joseph (fils de Jacob) en Egypte, son emprisonnement et son élévation au second rang (après Pharaon) à la gouvernance d’Egypte. C’est un récit particulièrement émouvant…
Ce synopsis permet de constater, que la Genèse est un véritable livre d’histoire biblique, et qu’en cette circonstance, Moïse à fait un excellent travail d’historien. Concernant la dimension inspirée de la Genèse, voici ce qu’écrivait l’apôtre Paul: “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour remettre les choses en ordre, pour discipliner dans la justice, pour que l’homme de Dieu soit pleinement qualifié, parfaitement équipé pour toute œuvre bonne” (2 Timothée 3:16,17). Ainsi, notre lecture de la Genèse doit se faire de manière spirituelle et non simplement intellectuelle ou ludique. Par exemple, lorsque Jésus-Christ a décrit les derniers jours du présent système de choses, il a fait allusion à la foi de Noé (Matthieu 24:36–42). Concernant sa dissertation sur la foi de l’apôtre Paul, en Hébreux chapitre 11, il évoque des personnages historiques de la Genèse. Ce qui démontre que tant Jésus-Christ que ses disciples, savaient tirer leçon des récits historiques de la Genèse. Nous devons les imiter en lisant la Genèse, comme les autres livres de la Bible, en nous efforçant de retirer des bienfaits spirituels.
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“Au commencement Dieu créa les cieux et la terre”
(Genèse 1:1)
Ce premier verset de la Bible, dans le premier livre de la Bible, la Genèse, résume 13 milliards d’années, l’âge supposé par la science, de l’univers. Le chapitre 1 de Genèse est la description de l’aménagement de la planète terre, en vue d’accueillir la vie, comme si un observateur se serait trouvé sur place, en faisant la description. Aux versets 3 et 14, il est écrit: “Que la lumière paraisse. Alors la lumière parut. (…) Que des luminaires paraissent dans l’étendue des cieux”. Ces deux évènements ne décrivent pas la création de la lumière, ou la création des luminaires célestes, au moment de cette description, mais plutôt, le fait qu’en tant qu’observateur terrestre, la lumière apparaisse d’une façon diffuse, pour, plus tard, faire apparaître les traits distincts des différentes lumières célestes, le soleil, la lune et les étoiles. En fait, la créations des luminaires célestes fait partie de la création des cieux et de la terre, mentionnée au verset 1:
“Au commencement Dieu créa les cieux et la terre.
2 Or la terre était informe et déserte et il y avait des ténèbres sur la surface de l’abîme d’eau ; et la force agissante de Dieu se mouvait sur la surface des eaux.
3 Et Dieu dit alors : “ Que la lumière paraisse. ” Alors la lumière parut. 4 Après cela Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu opéra une séparation entre la lumière et les ténèbres. 5 Et Dieu appelait la lumière Jour, mais les ténèbres, il les appela Nuit. Et vint un soir et vint un matin : premier jour.
6 Et Dieu dit encore : “ Qu’il y ait une étendue entre les eaux et qu’il se fasse une séparation entre les eaux et les eaux. ” 7 Alors Dieu se mit à faire l’étendue et à faire une séparation entre les eaux qui devaient être au-dessous de l’étendue et les eaux qui devaient être au-dessus de l’étendue. Et il en fut ainsi. 8 Et Dieu appelait l’étendue Ciel. Et vint un soir et vint un matin : deuxième jour.
9 Et Dieu dit encore : “ Que les eaux [qui sont] au-dessous des cieux se rassemblent en un seul lieu et qu’apparaisse la terre ferme. ” Et il en fut ainsi. 10 Et la terre ferme, Dieu l’appelait Terre, mais le rassemblement des eaux, il l’appela Mers. En outre, Dieu vit que [c’était] bon. 11 Et Dieu dit encore : “ Que la terre fasse pousser de l’herbe, de la végétation portant semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leurs espèces, dont la semence est en lui, sur la terre. ” Et il en fut ainsi. 12 Et la terre produisait de l’herbe, de la végétation portant semence selon son espèce et des arbres donnant du fruit, dont la semence est en lui selon son espèce. Alors Dieu vit que [c’était] bon. 13 Et vint un soir et vint un matin : troisième jour.
14 Et Dieu dit encore : “ Que des luminaires paraissent dans l’étendue des cieux pour faire une séparation entre le jour et la nuit ; ils devront servir de signes et pour les époques et pour les jours et pour les années. 15 Et ils devront servir de luminaires dans l’étendue des cieux pour éclairer la terre. ” Et il en fut ainsi. 16 Et Dieu se mit à faire les deux grands luminaires, le grand luminaire pour la domination du jour et le petit luminaire pour la domination de la nuit, et aussi les étoiles. 17 Ainsi Dieu les mit dans l’étendue des cieux pour éclairer la terre, 18 et pour dominer de jour et de nuit, et pour faire une séparation entre la lumière et les ténèbres. Alors Dieu vit que [c’était] bon. 19 Et vint un soir et vint un matin : quatrième jour.
20 Et Dieu dit encore : “ Que les eaux pullulent d’un pullulement d’âmes vivantes et que des créatures volantes volent au-dessus de la terre sur la face de l’étendue des cieux. ” 21 Et Dieu se mit à créer les grands monstres marins et toute âme vivante qui se meut, dont les eaux pullulèrent selon leurs espèces, et toute créature volante ailée selon son espèce. Et Dieu vit que [c’était] bon. 22 Là-dessus Dieu les bénit, en disant : “ Soyez féconds, devenez nombreux et remplissez les eaux dans les bassins des mers, et que les créatures volantes deviennent nombreuses sur la terre. ” 23 Et vint un soir et vint un matin : cinquième jour.
24 Et Dieu dit encore : “ Que la terre produise des âmes vivantes selon leurs espèces : animal domestique, animal qui se meut et bête sauvage de la terre selon son espèce. ” Et il en fut ainsi. 25 Et Dieu se mit à faire la bête sauvage de la terre selon son espèce, et l’animal domestique selon son espèce, et tout animal qui se meut sur le sol, selon son espèce. Et Dieu vit que [c’était] bon.
26 Et Dieu dit encore : “ Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’ils tiennent dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et les animaux domestiques, et toute la terre, et tout animal se mouvant qui se meut sur la terre. ” 27 Et Dieu se mit à créer l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa ; mâle et femelle il les créa. 28 En outre, Dieu les bénit et Dieu leur dit : “ Soyez féconds et devenez nombreux, remplissez la terre et soumettez-la ; tenez dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et toute créature vivante qui se meut sur la terre. ”
29 Et Dieu dit encore : “ Voici que je vous ai donné toute végétation portant semence, qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre dans lequel il y a du fruit d’arbre portant semence. Que cela vous serve de nourriture. 30 Et à toute bête sauvage de la terre, à toute créature volante des cieux et à tout ce qui se meut sur la terre, qui a en soi vie d’âme, j’ai donné toute végétation verte pour nourriture. ” Et il en fut ainsi.
31 Après cela Dieu vit tout ce qu’il avait fait et, voyez, c’était très bon. Et vint un soir et vint un matin : sixième jour” (Genèse chapitre 1).
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En six jours
“Après cela Dieu vit tout ce qu’il avait fait et, voyez, c’était très bon. Et vint un soir et vint un matin : sixième jour” (Genèse 1:31).
Au chapitre 1, il est question de six “jours de création”. Certaines personnes, comme les créationnistes, pensent qu’il s’agit de six jours de 24 heures. Selon le contexte biblique dans son ensemble, ce n’est pas le cas. En effet en Genèse il est écrit: “Et pour le septième jour Dieu acheva son œuvre qu’il avait faite ; et il s’est mis à se reposer le septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite. Et Dieu s’est mis à bénir le septième jour et à le rendre sacré, parce qu’en lui il se repose effectivement de toute son œuvre que Dieu a créée dans le but de faire” (Genèse 2:2,3). Or, à l’époque de l’apôtre Paul, soit environ 4000 ans après cette évènement, il laissait entendre que ce septième jour de repos était toujours en court de réalisation: “ Donc, puisqu’il reste une promesse d’entrer dans son repos, craignons qu’un jour ou l’autre quelqu’un d’entre vous paraisse ne pas l’avoir atteinte. Car la bonne nouvelle nous a également été annoncée, oui comme à eux aussi ; mais la parole qui fut entendue ne leur servit à rien, parce qu’ils n’étaient pas unis par la foi à ceux qui entendirent vraiment. Car nous qui avons exercé la foi, nous entrons réellement dans le repos, comme il a dit : “ J’ai donc juré dans ma colère : ‘ Ils n’entreront pas dans mon repos ’ ”, alors que ses œuvres étaient achevées depuis la fondation du monde. Car en un endroit il a dit du septième jour ce qui suit : “ Et Dieu s’est reposé le septième jour de toutes ses œuvres ”, et de nouveau en cet endroit : “ Ils n’entreront pas dans mon repos”” (Hébreux 4:1–5). De toute évidence, ce septième jour se terminera à la fin des mille ans du règne du Roi Jésus-Christ, mentionné en Apocalypse (20:1–10).
Ce qui laisse entendre que le septième jour durera 7000 ans. Est-ce à dire que les six périodes précédentes, devaient avoir la même durée de 7000 ans pour chaque jour, soit un total de 42000 ans d’aménagement de la terre ? Il n’est pas possible de répondre d’une façon catégorique à cette question. Si Dieu avait divisé ces six périodes de manière évènementielle, c’est-à-dire, que l’objectif obtenu déterminait la fin de la période, dans ce cas, la longueur des jours ne devraient pas être obligatoire égal l’un avec l’autre. Si Dieu avait divisé ces six périodes dans un espace-temps déterminé, alors on pourrait en conclure qu’il s’agirait d’une période de 42000 ans. Le seul indicateur biblique, est que le septième jour devrait durer 7000 ans…
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L’océan céleste
“Alors Dieu se mit à faire l’étendue et à faire une séparation entre les eaux qui devaient être au-dessous de l’étendue et les eaux qui devaient être au-dessus de l’étendue”
(Genèse 1:7)
Après Genèse 1:1, qui mentionne la création de l’univers (les cieux) avec la terre, la suite du récit concerne l’aménagement de la terre en vue de de recevoir la vie végétale, animale et humaine, le tout en six jours, c’est-à-dire en six périodes de plusieurs milliers d’années chacune.
Le verset 2 mentionne la présence de l’esprit de Dieu, sur la surface de la planète terre, complètement recouverte d’un immense océan: “Or la terre était informe et déserte et il y avait des ténèbres sur la surface de l’abîme d’eau ; et la force agissante de Dieu se mouvait sur la surface des eaux” (Genèse 1:2). L’expression “abîme d’eau” semble indique que cet océan recouvrant complètement la terre avait une profondeur abyssale de plusieurs milliers de mètres au-dessus de la surface de la croute terrestre.
L’esprit de Dieu
La force agissante de Dieu est l’esprit de Dieu. Il représente l’esprit saint, non en tant que personne, mais en tant que force agissante impersonnelle créatrice. Selon la Bible, l’esprit saint, une part de l’énergie venant de Dieu, peut se présenter de différentes manières. Par exemple, à la Pentecôte de l’an 33 de notre ère, il s’est manifesté par le bruit d’un grand vent et ensuite des langues de feu se sont posés sur les 120 disciples: “Or, tandis que s’écoulait le jour de la [fête de la] Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu, et tout à coup il vint du ciel un bruit semblable à celui d’un violent coup de vent, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Et des langues comme de feu devinrent visibles pour eux et se distribuèrent, et il s’en posa une sur chacun d’eux, et ils se remplirent tous d’esprit saint et commencèrent à parler en d’autres langues, comme l’esprit leur accordait de s’exprimer” (Actes 2:1–4). L’esprit saint, l’énergie venant de Dieu a de multiples fonctions, dans le récit de la Genèse, elle est créative.
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L’apparition progressive de la lumière
On rappelle un point important en relation à la compréhension du contexte général de Genèse chapitre 1: c’est la description de l’aménagement de la planète terre, en vue d’accueillir la vie, comme si un observateur se serait trouvé sur place, en faisant la description.
“Et Dieu dit alors : “ Que la lumière paraisse. ” Alors la lumière parut. Après cela Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu opéra une séparation entre la lumière et les ténèbres. Et Dieu appelait la lumière Jour, mais les ténèbres, il les appela Nuit. Et vint un soir et vint un matin : premier jour. (…) Et Dieu dit encore : “ Que des luminaires paraissent dans l’étendue des cieux pour faire une séparation entre le jour et la nuit ; ils devront servir de signes et pour les époques et pour les jours et pour les années. Et ils devront servir de luminaires dans l’étendue des cieux pour éclairer la terre. ” Et il en fut ainsi. Et Dieu se mit à faire les deux grands luminaires, le grand luminaire pour la domination du jour et le petit luminaire pour la domination de la nuit, et aussi les étoiles. Ainsi Dieu les mit dans l’étendue des cieux pour éclairer la terre, et pour dominer de jour et de nuit, et pour faire une séparation entre la lumière et les ténèbres. Alors Dieu vit que c’était bon. Et vint un soir et vint un matin : quatrième jour” (Genèse 1:3–5,14–19).
Ces deux passages bibliques ont été mis ensemble parce qu’ils se complètent. Le premier passage explique qu’au début du processus d’aménagement de la terre, il y avait une complète obscurité. Progressivement, au fil des centaines, voir des milliers d’années, une lumière diffuse a commencé à apparaître. Cette lumière pouvait être comparable à celle derrière un ciel complètement nuageux, elle éclaire le paysage, sans permettre de voir le soleil. Le deuxième passage montre, qu’après la fin de la troisième période, il y a eu un processus d’éclaircissement de l’atmosphère terrestre, permettant progressivement d’apercevoir d’une façon de plus en plus nette, le soleil, la lune et les étoiles pendant la quatrième période.
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La création d’un océan terrestre et d’un océan céleste
L’existence d’un océan sur la terre ne surprend personne, mais de mentionner que la Genèse décrit la création d’un océan céleste peut laisser perplexe n’importe quel lecteur de la Bible: “Et Dieu dit encore: “Qu’il y ait une étendue entre les eaux et qu’il se fasse une séparation entre les eaux et les eaux”. Alors Dieu se mit à faire l’étendue et à faire une séparation entre les eaux qui devaient être au-dessous de l’étendue et les eaux qui devaient être au-dessus de l’étendue. Et il en fut ainsi. Et Dieu appelait l’étendue Ciel. Et vint un soir et vint un matin : deuxième jour” (Genèse 1:6–8).
“Les eaux qui devaient être au-dessus de l’étendue”, représentent ce fameux océan céleste. La suite du récit désigne cette étendue céleste comme ciel. S’agit-il une description métaphorique de l’atmosphère ayant, dans le ciel, la même couleur bleue de l’océan. D’après le contexte immédiat du livre de la Genèse, il s’agit bien de l’existence réelle et littérale d’un océan céleste. Cet océan céleste est mentionné aux chapitres 6 et 7 de la Genèse.
Cet océan céleste est désigné par les expressions, déluge, écluses des cieux (Genèse 6:17 ; 7:6–10,17 “déluge” ; 7 :11 “écluses des cieux”): “Et quant à moi, voici que j’amène le déluge des eaux sur la terre, pour ravager de dessous les cieux toute chair dans laquelle la force de vie est en action. Tout ce qui est sur la terre expirera” (Genèse 6:17). Ce texte montre que Dieu annonce qu’il va littéralement faire tomber cet océan céleste sur terre. “En l’an six cent de la vie de Noé, au deuxième mois, le dix-septième jour du mois, en ce jour-là se fendirent toutes les sources de l’immense abîme d’eau et les écluses des cieux s’ouvrirent” (Genèse 7:11). Ce texte montre la chute progressive de cet océan céleste, sur terre, pendant quarante jours et nuits de pluie, sur toute la surface de la terre. Le mot hébreu traduit par déluge est “Mabûl” (Strong’s Concordance (H03999)), qui apparaît dans le livre de la Genèse, est traduit par “océan céleste” (océan du ciel) dans la traduction du Roi Jacques (King James Version), en Psaumes 29:10.
La question logique est de se demander comment une telle quantité d’eau aurait pu être en suspension dans la haute atmosphère, tout en laissant passer la lumière du soleil, en permettant en même temps d’en percevoir les contours (le soleil, la lune et les étoiles)? En étudiant les différentes couches de l’atmosphère et de la haute atmosphère on se rend compte que cela peut être tout à fait possible. Nous vivons dans la couche basse de l’atmosphère qui s’appelle la troposphère. Elle a environ une quinzaine de kilomètres d’altitude. Au-dessus, il y a successivement la stratosphère dont le sommet de la couche se situe à cinquante kilomètres d’altitude et ensuite la mésosphère, dont le sommet de la couche se situe à environ quatre-vingt kilomètres d’altitude. Dans ces trois couches de l’atmosphère, les températures sont très basses (dans la haute altitude), et par conséquent elles ne permettent pas de maintenir une très grosse quantité d’eau, comparable à celle des océans, en suspension. Par contre l’espace et la température de la thermosphère, peut le permettre.
En effet, la thermosphère au-dessus de la mésosphère, a de 500 à 1000 km d’épaisseur en altitude, dont la température peut atteindre 2000 degrés Celsius (vitesse des molécules). L’espace et la température dans la thermosphère, peuvent permettre de maintenir en suspension une très grosse quantité d’eau en particules très fines, permettant de voir clairement les astres célestes (le soleil, la lune et les étoiles). A titre d’indication, les satellites orbitaux, se situent au-dessus de la thermosphère, c’est-à-dire dans l’exosphère, entre 500 et 2000 km d’altitude (tandis que les satellites géostationnaires sont à 36000 km de la terre).
Après le deuxième jour, ou deuxième période de création, apparurent les terres émergées et ensuite la végétation: “Et Dieu dit encore: “Que les eaux [qui sont] au-dessous des cieux se rassemblent en un seul lieu et qu’apparaisse la terre ferme. ” Et il en fut ainsi. Et la terre ferme, Dieu l’appelait Terre, mais le rassemblement des eaux, il l’appela Mers. En outre, Dieu vit que c’était bon. Et Dieu dit encore: “Que la terre fasse pousser de l’herbe, de la végétation portant semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leurs espèces, dont la semence est en lui, sur la terre. ”Et il en fut ainsi. Et la terre produisait de l’herbe, de la végétation portant semence selon son espèce et des arbres donnant du fruit, dont la semence est en lui selon son espèce. Alors Dieu vit que c’était bon. Et vint un soir et vint un matin : troisième jour” (Genèse 1:9–13).
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Selon son espèce
(Genèse 1:9–13)
“Et Dieu dit encore : “Que les eaux qui sont au-dessous des cieux se rassemblent en un seul lieu et qu’apparaisse la terre ferme. ” Et il en fut ainsi. Et la terre ferme, Dieu l’appelait Terre, mais le rassemblement des eaux, il l’appela Mers. En outre, Dieu vit que c’était bon. Et Dieu dit encore : “Que la terre fasse pousser de l’herbe, de la végétation portant semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leurs espèces, dont la semence est en lui, sur la terre. ” Et il en fut ainsi. Et la terre produisait de l’herbe, de la végétation portant semence selon son espèce et des arbres donnant du fruit, dont la semence est en lui selon son espèce. Alors Dieu vit que c’était bon. Et vint un soir et vint un matin : troisième jour” (Genèse 1:9–13).
Cette information selon laquelle Dieu créa la végétation et plus tard les animaux, selon leur espèce contredit la théorie de l’évolution qui consiste à dire que la diversité des espèces est le résultat d’une évolution. Les faits scientifiques parlent d’eux-mêmes, une espèce ne peut pas évoluer en une autre espèce. Bien évidemment, il peut y avoir une diversité au sein d’une même espèce ou groupe d’espèces. Cette diversité ne constitue pas une évolution d’une espèce à une autre. Par exemple, le groupe d’espèce canidés a des chiens, des loups, renards… Au sein d’une espèce de chien, il y a diverses races. Néanmoins, l’espèce canidés reste de manière permanente, selon son espèce canidés. Concernant le groupe d’espèce félidés, il y a les lions, les tigres, les pumas, les chats… De même, au sein de l’espèce des chats, il y a diverses races. Dernier exemple, du groupe d’espèces équidés, il y a les zèbres, les ânes, les mulets, les chevaux. De même, au sein de l’espèce des chevaux, il y a diverses races. Et l’on pourrait continuer avec d’autres exemples comme le groupe des bovins et d’autres…
Lorsque Dieu créa la végétation et plus tard les animaux selon leurs espèces, cela ne veut pas dire qu’il les créa chacun dans la diversité actuelle. Par exemple, créant des animaux mâle et femelle de félidés, c’est avec le temps que s’est créé la diversité au sein même des groupes d’espèces, donnant la diversité d’espèces et de races que l’on peut observer actuellement, plusieurs milliers d’années après leur création. Ce qui veut dire, que ce soit pour la végétation, les animaux et les humains, la diversité au sein même d’un groupe d’espèces, n’est pas à confondre avec une soi-disant évolution d’une espèce à une autre. Par exemple l’espèce canidés évoluant à une espèce félidée.
Celui qui a fondé la théorie de l’évolution est Charles Darwin (1809–1882). La théorie de l’évolution suggère que toutes les espèces vivantes sont en perpétuelle transformation et subissent au fil du temps et des générations des modifications morphologiques comme génétiques. Ce concept a été présenté par Charles Darwin dans son ouvrage L’origine des espèces publié le 24 novembre 1859.
Il y en a d’autres tels que Hugo De Vries (1848–1935). Il a travaillé sur le mutationnisme, qui aurait été, selon lui, le mécanisme de l’évolution. Le mutationnisme est une théorie évolutionniste, selon laquelle les espèces apparaissent subitement à côté de la souche principale grâce à des mutations héréditaires des cellules germinales.
Jean-Baptiste Lamarck (1744–1829). Selon lui, l’évolution animale s’est faite en fonction du milieu où il évolue. Pour Lamarck, le changement de milieu provoque celui des besoins, puis des habitudes, enfin des organes et des formes corporelles, du fait que tout organe se développe quand il fonctionne, s’atrophie s’il reste inutile. Ce qui expliquerait le long cou de la girafe, les pattes palmées des oiseaux aquatiques.
Sans remettre en cause la sincérité et la compétence de ces scientifiques, les époques où ils ont élaboré les différents aspects de la théorie de l’évolution, il n’y avait pas la connaissance actuelle sur la génétique et l’étude des génomes, des chromosomes (ADN (acide désoxyribonucléique), ARN (acide ribonucléique)). L’ADN est l’unité de base de l’hérédité, que fait entre autres qu’une espèce se reproduit selon son espèce. Tandis que l’ARN est le messager de l’ADN qui transmet l’information codée dans notre précieux génome, pour permettre la synthèse des protéines nécessaires au fonctionnement de nos cellules. Les progrès scientifiques n’ont fait que conforter l’exactitude scientifique de la Genèse, que l’on trouve dans l’expression simple “selon son espèce” (Genèse 1:9–13).
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Les grands monstres marins
(Genèse 1:20–23)
“Et Dieu dit encore : “Que les eaux pullulent d’un pullulement d’âmes vivantes et que des créatures volantes volent au-dessus de la terre sur la face de l’étendue des cieux. ”Et Dieu se mit à créer les grands monstres marins et toute âme vivante qui se meut, dont les eaux pullulèrent selon leurs espèces, et toute créature volante ailée selon son espèce. Et Dieu vit que c’était bon. Là-dessus Dieu les bénit, en disant : “ Soyez féconds, devenez nombreux et remplissez les eaux dans les bassins des mers, et que les créatures volantes deviennent nombreuses sur la terre. ” Et vint un soir et vint un matin : cinquième jour”” (Genèse 1:20–23).
La question qui se pose est pourrait-il s’agir de la description de la création des dinosaures ? La plupart des scientifiques décrivent les dinosaures comme étant des reptiles vivant sur terre. Certains d’entre eux étant des herbivores tandis que d’autres auraient été des carnivores. En nous basant sur le récit très succinct de la création des monstres aquatiques, sans pour cela faire allusion à la création d’animaux terrestres, si ce n’est de créatures volantes, on pourrait se demander si une grande partie des dinosaures auraient été des reptiles amphibiens. Ils existent de nombreux reptiles amphibiens qui vivent à la fois sur terre et dans l’eau. Les plus connus sont les crocodiles, les alligators, les tortues, les petits et les gros serpents, les grenouilles, les crapauds, les lézards géants comme le varan (varan du Pacifique qui vit dans les zones marécageuses).
Ainsi la Genèse pourrait décrire la création des dinosaures, les décrivant comme étant principalement des amphibiens, ayant la capacité de vivre à la fois sur terre et en mer, ou dans d’immenses étendues d’eau, des grands lacs intérieurs. Parmi les dinosaures aquatiques, il y a les pliosaures. Leurs restes ayant été découverts en Norvège au milieu du XIXème siècle. Ils pesaient plus de 30 tonnes et mesuraient 12 mètres de long. Le kronosaurus, de la même famille des pliosaures, c’était un prédateur. Leurs fossiles ont été découverts en Australie et en Colombie. Il mesurait 10 mètres de long et pesait 12 tonnes. Le Nothosaurus était aussi de la même famille que les pliosaures, d’environ 4,5 mètres de longueur, c’était aussi un prédateur amphibien. Le styxosaurus, de la famille des pliésosaures, mesuraient plus de 10 mètres de longueur avec un long cou de plus de 5 mètres, pesant environ 4 tonnes. C’était aussi un prédateur. L’albertonectes, de la famille des pliosaures. Leurs fossiles ont été découverts dans les mers de l’Amérique du Nord, tant à l’est qu’à l’ouest. Ils mesuraient plus de 11 mètres avec un cou de 7 mètres. C’était un prédateur. Le Thalassomedon (seigneur de la mer (en grec ancien)), 12 mètres de longueur, avec un cou de 6 mètres de long, était de la famille des pliésosaures. C’était aussi un prédateur. Le tylosaurus, de la famille des mosasurus, leurs fossiles ont été découverts en Amérique du Nord. C’était un énorme prédateur de 13 mètres de longueur. C’était un amphibien. Les shonisaurus, leurs restes ont été découverts dans le Névada, mesurait 15 mètres et pesait environ trente tonnes. Les mosasaurus, étaient de grands prédateurs, mesurant 15 mètres de long, Sa tête était en forme de crocodile. Le shastasaurus, était un prédateur, ayant une longueur pouvant atteindre 21 mètres, pesant plus de 75 tonnes.
Si la Genèse mentionne l’existence des dinosaures durant le cinquième jour, comme étant principalement des monstres marins, cela veut dire, que leur caractéristique principale était qu’ils étaient des amphibiens ayant également la capacité de vivre voir de chasser sur terre. Le fait que la Genèse les mentionne principalement comme des monstres marins, pourrait signifier que leur habitat principal était le milieu marin et aquatique. Même s’il existait des dinosaures terrestres, la Genèse ne les mentionne pas, ce qui pourrait signifier qu’ils étaient également des amphibiens, comme les crocodiles, étant considérés comme des monstres marins (ou aquatiques).
Il est fort probable que les dinosaures aient disparu à la fin du cinquième jour (et non lors du déluge de l’époque de Noé). Il y a plusieurs théories concernant la brusque disparition des dinosaures. Les paléontologues étudient activement les causes de la disparition de tous les dinosaures non aviaires. La plupart s’accordent à dire que l’impact d’un gros astéroïde ou d’une comète a joué un rôle majeur, tandis que les scientifiques continuent de débattre de la contribution de l’activité volcanique ou du changement climatique provoqué par le recul du niveau de la mer. Certains parlent d’une activité volcanique intense : pluies acides, poussières. Les plantes auraient alors quasiment disparu, entraînant la mort de nombreuses espèces, dont les dinosaures. Une autre théorie s’appuie sur le changement du climat : il y aurait eu une glaciation et les dinosaures n’auraient pas survécu.
La question qui se pose est pourquoi Dieu aurait-il provoqué leur destruction? L’explication pourrait être qu’au troisième jour, Dieu créa la végétation et les dinosaures herbivores (et à la fois amphibiens) auraient fait un travail de défrichage, tandis que d’autres groupes de dinosaures prédateurs auraient maintenu l’équilibre de leur population par la prédation (afin d’éviter leur prolifération). Il est évident qu’à l’aube du sixième jour, leur présence aurait été très dangereuse pour la vie d’animaux de moins grande taille, et particulièrement pour les futurs êtres humains. Dit en passant, le livre de l’Apocalypse, particulièrement les chapitres 13 et 17, décrit des bêtes sauvages à plusieurs têtes et plusieurs cornes. Satan est décrit comme un dragon, au chapitre 12. Ce qui pourrait être un message simple le concernant, à savoir qu’il disparaitra, lui est les bêtes sauvages et la civilisation qui les accompagnent, comme les dinosaures…
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Faisons l’homme à notre image
(Genèse 1:26–31)
“Et Dieu dit encore : “ Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’ils tiennent dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et les animaux domestiques, et toute la terre, et tout animal se mouvant qui se meut sur la terre. ” Et Dieu se mit à créer l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa ; mâle et femelle il les créa. En outre, Dieu les bénit et Dieu leur dit : “ Soyez féconds et devenez nombreux, remplissez la terre et soumettez-la ; tenez dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et toute créature vivante qui se meut sur la terre. ” Et Dieu dit encore : “ Voici que je vous ai donné toute végétation portant semence, qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre dans lequel il y a du fruit d’arbre portant semence. Que cela vous serve de nourriture. Et à toute bête sauvage de la terre, à toute créature volante des cieux et à tout ce qui se meut sur la terre, qui a en soi vie d’âme, j’ai donné toute végétation verte pour nourriture. ” Et il en fut ainsi. Après cela Dieu vit tout ce qu’il avait fait et, voyez, c’était très bon. Et vint un soir et vint un matin : sixième jour” (Genèse 1:26–31).
C’est à l’image spirituel de Dieu qu’ils ont été créés, c’est-à-dire, avec la capacité divine de “créer” la vie (dans leur cas, la procréation), en ayant des enfants, mais aussi d’administrer la terre, le foisonnement de vies végétales, animales et humaines, le tout avec l’aide de Dieu. L’action de l’homme et de la femme serait à l’image de Dieu, empreinte d’amour et de sagesse (1 Corinthiens 13:1).
Sur un plan beaucoup plus précis et pratique, comment comprendre que l’homme et la femme (l’Homme spirituel) seraient l’image de Dieu sur la planète Terre ? L’Homme spirituel aurait le rôle de “dieu”, comme si Jéhovah avait été directement sur terre pour exécuter sa volonté. En reprenant les grandes orientations de Dieu pour l’administration de la Terre par l’Homme, il y en a deux majeures:
- La création de nouveaux êtres humains par la procréation entre un homme et sa femme, unis dans les liens sacrés du mariage divin et ainsi que l’éducation de cette descendance : “Soyez féconds et devenez nombreux, remplissez la terre”.
- La deuxième grande orientation divine, pour la mission des humains, relative à la Terre, serait de “la soumettre” ou de l’administrer: “Tenez dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et toute créature vivante qui se meut sur la terre”. Il s’agit de l’administration du règne animal sauvage et domestique avec tout ce que cela inclut, à savoir l’administration des territoires et de leurs ressources, pour les humains et les animaux sauvages et domestiques.
Ces deux grandes orientations administratives de la Terre auraient pu être directement effectuées par Dieu. Cependant, Dieu voulait et veut que l’Homme spirituel, soit le représentant de Dieu ou l’image de la domination de Dieu, empreinte d’amour, pour la planète Terre. Par conséquent l’homme et la femme auraient le rôle de l’image de Dieu sur terre pour les enfants à naitre qui devraient honorer leur père et leur mère qui leur auront donné la vie et administrer le règne animal qui leur serait soumis, comme l’on se soumet naturellement à Dieu.
Pour bien montrer que le fait que Dieu délègue certaines missions à ses créatures intelligentes, leur assignant la fonction de “dieu”, en tant que représentant à son image, prenons l’exemple de Moïse et Aaron qui devaient se présenter devant le Pharaon d’Egypte. Voici ce qui est écrit : “Alors Jéhovah dit à Moïse : “ Voici que je t’ai fait Dieu pour Pharaon, et Aaron ton frère deviendra ton prophète. Toi, tu diras tout ce que je t’ordonnerai, et Aaron ton frère parlera à Pharaon, et celui-ci devra renvoyer de son pays les fils d’Israël”” (Exode 7:1,2). Nous constatons par ce texte que Jéhovah donne la mission à Moïse d’être “Dieu” devant Pharaon. Cette fonction de “Dieu” était en corrélation avec sa mission.
Toujours concernant des humains exerçant la fonction qui appartient normalement à Dieu, celle de juge, voici ce qui est écrit en Psaumes 82:6 : “Moi, j’ai dit : ‘ Vous êtes des dieux, et vous tous vous êtes des fils du Très-Haut’”. D’ailleurs Jésus-Christ reprend ce texte en Jean 10 :34, pour montrer que si cela est écrit dans la Bible (la Loi), le fait même que Jésus se désigne comme le Fils de Dieu, n’avait rien de blasphématoire (Jean 10:34–36).
De même, l’Homme spirituel qui administrera la Terre, dans le futur paradis terrestre, aura la fonction de “Dieu”, en reflétant l’image pleine d’amour de sa souveraineté sur les humains, et sur le règne animal et ainsi que pour l’administration raisonnable des ressources naturelles terrestres. Ainsi le fait que l’Homme soit à l’image de Dieu, cela veut dire que dans certains aspects de ses missions confiés par Dieu, l’Homme aura le rôle de “dieu”, sans usurper, bien évidemment, la place de Dieu : “Gardez en vous cette attitude mentale qui était aussi en Christ Jésus, lequel, bien que se trouvant dans la forme de Dieu, n’a pas songé à une usurpation, c’est-à-dire : pour qu’il soit égal à Dieu” (Philippiens 2:5,6).
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Le repos de Dieu
(Genèse 2:1–3)
“Ainsi furent achevés les cieux et la terre et toute leur armée. Et pour le septième jour Dieu acheva son œuvre qu’il avait faite ; et il s’est mis à se reposer le septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite. Et Dieu s’est mis à bénir le septième jour et à le rendre sacré, parce qu’en lui il se repose effectivement de toute son œuvre que Dieu a créée dans le but de faire” (Genèse 2:1–3).
Il s’agit bien évidemment d’un repos spirituel car Dieu ne se fatigue pas et n’a aucun besoin de se reposer. Durant cette période de plusieurs milliers d’années, Dieu cesse de créer tel que cela est décrit dans les chapitres 1 et 2 de la Genèse. Pour cette septième période, il semble logique de penser qu’elle devrait durer 7000 ans. A l’époque de l’apôtre Paul, soit environ 4000 ans après cette évènement, il laissait entendre que ce septième jour de repos était toujours en court de réalisation: “ Donc, puisqu’il reste une promesse d’entrer dans son repos, craignons qu’un jour ou l’autre quelqu’un d’entre vous paraisse ne pas l’avoir atteinte. Car la bonne nouvelle nous a également été annoncée, oui comme à eux aussi ; mais la parole qui fut entendue ne leur servit à rien, parce qu’ils n’étaient pas unis par la foi à ceux qui entendirent vraiment. Car nous qui avons exercé la foi, nous entrons réellement dans le repos, comme il a dit : “ J’ai donc juré dans ma colère : ‘ Ils n’entreront pas dans mon repos ’ ”, alors que ses œuvres étaient achevées depuis la fondation du monde. Car en un endroit il a dit du septième jour ce qui suit : “ Et Dieu s’est reposé le septième jour de toutes ses œuvres ”, et de nouveau en cet endroit : “ Ils n’entreront pas dans mon repos”” (Hébreux 4:1–5). De toute évidence, ce septième jour se terminera à la fin des mille ans du règne du Roi Jésus-Christ, mentionné en Apocalypse (20:1–10).
En Hébreux chapitre 4, l’apôtre Paul explique le sens spirituel de ce repos. Comme on peut le lire ci-dessus, dans les cinq premiers versets de ce chapitre, ne pas entrer dans le repos de Dieu, s’est encourir la désapprobation de Dieu, et par conséquent, ne pas voir la fin heureuse de ce jour mentionnée en Apocalypse chapitre 20 à 22. Comme nous pouvons le lire dans la suite de la dissertation de l’apôtre Paul, sur le sens spirituel du repos de Dieu, cela signifie, l’approbation de Dieu et l’obtention de la vie éternelle:
“Puisqu’il reste donc à certains d’y entrer, et que ceux à qui la bonne nouvelle avait été annoncée d’abord ne sont pas entrés à cause de [leur] désobéissance, 7 il fixe de nouveau un certain jour en disant, si longtemps après, dans [le psaume de] David : “ Aujourd’hui ” ; comme il a été dit plus haut : “ Aujourd’hui, si vous écoutez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. ” 8 Car si Josué les avait conduits dans un lieu de repos, [Dieu] n’aurait pas dans la suite parlé d’un autre jour. 9 Il reste donc un repos de sabbat pour le peuple de Dieu. 10 Car l’homme qui est entré dans le repos [de Dieu] s’est reposé lui aussi de ses œuvres, comme Dieu des siennes. Faisons donc tout notre possible pour entrer dans ce repos, de peur que quelqu’un ne tombe dans le même exemple de désobéissance. Car la parole de Dieu est vivante et puissante ; elle est plus acérée qu’aucune épée à double tranchant et elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et de [leur] moelle, et elle est à même de discerner les pensées et les intentions du cœur. Et il n’y a pas de création qui ne soit manifeste aux regards de Dieu, mais toutes choses sont nues et mises à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. Ainsi, puisque nous avons un grand prêtre souverain qui a traversé les cieux, Jésus le Fils de Dieu, tenons fermement notre confession de Jésus. Car nous avons pour grand prêtre, non pas quelqu’un qui ne puisse compatir à nos faiblesses, mais quelqu’un qui, à tous égards, a été mis à l’épreuve comme nous, mais sans péché. Avançons-nous donc avec franchise vers le trône de la faveur imméritée, pour que nous puissions obtenir miséricorde et trouver faveur imméritée pour du secours au bon moment” (Hébreux 4:6–16).
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